par Accrochée à son éperon calcaire surnommé la Montagne couronnée, Laon dévoile une ceinture fortifiée où se mêlent pierre, lumière et souffle du large. Ici, la ville haute domine la campagne, et chaque porte, chaque courtine raconte un fragment d’histoire autant qu’elle offre une Vue sur la Plaine. Entre Remparts de Laon du XIIIe siècle, chemins de ronde et herbus à flanc de rocher, l’œil voyage des vallons de l’Ailette aux horizons de la Thiérache. Les trois portes conservées – Ardon, Soissons, Chenizelles – sont autant de belvédères privilégiés pour une Laon à 360° qui séduit les flâneurs curieux. Claire et Malik, en week-end “Laon Découverte”, ont choisi d’arpenter ces lignes de pierre au lever et au couchant, quand les reliefs prennent du relief et que les oiseaux filent à hauteur d’homme. Au fil des pas, la promenade se transforme en carnet de route : Panorama Porte d’Ardon, glacis nord, fossés végétalisés… autant d’escales qui composent les Splendeurs de Laon à photographier.
Portes et remparts de Laon : héritage médiéval et plus beaux panoramas sur la plaine
Laon se fortifie véritablement dès le IXe siècle, exploitant l’abondance de pierre dans la butte elle-même. Entre la fin du XIIe siècle et 1240 environ, l’ensemble est repris et renforcé pour former une enceinte continue, ponctuée à l’époque de 17 à 18 portes et d’environ 46 tours. Aujourd’hui, on suit près de 6 à 7 km de remparts, accessibles sur de longs tronçons, sans la moindre obligation de les défendre, mais avec le privilège d’en savourer les vues.
Depuis les courtines méridionales, la perspective s’ouvre sur la vallée de l’Ailette et les lointains du Chemin des Dames. Vers le nord, les lignes s’aplanissent vers la Thiérache, comme un tapis de champs ponctué de villages et de bosquets. La pierre claire, souvent adossée aux affleurements calcaires, se fond dans le relief ; on lit partout la logique militaire médiévale autant que la poésie du paysage actuel. Cette dualité, entre stratégie d’autrefois et contemplation d’aujourd’hui, nourrit les Secrets des Remparts.
Tracé, conservation et intégration paysagère
Le tracé épouse l’éperon, alternant murailles, fossés sèchement dessinés et bastions plus récents. Les maçonneries présentent encore des archères et des caves voûtées, tandis que des sentes piétonnes autorisent une Laon à 360° par endroits. Les meilleures portions pour embrasser une Vue sur la Plaine se situent au sud et au sud-est, bien exposées, mais les échappées au nord surprennent par leur ampleur silencieuse, surtout après la pluie quand l’air devient cristallin.
- À connaître : enceintes largement refaites aux XIIe-XIIIe siècles, matériaux extraits localement.
- À admirer : lignes du Chemin des Dames, damier des cultures, silhouettes d’églises lointaines.
- À ressentir : contraste entre la ville haute protégée et la plaine ouverte, signature des Remparts de Laon.
Suivre la pierre, c’est comprendre la topographie : chaque décrochement de mur correspond à un angle de vue nouveau, et chaque pas rapproche d’un horizon élargi.
Porte d’Ardon, Porte de Soissons, Porte des Chenizelles : architecture, histoire et panoramas
Trois portes fortifiées concentrent l’essentiel de l’expérience visuelle. Elles ont survécu à la réduction des accès opérée à l’époque moderne et rappellent la puissance d’une cité jadis hérissée d’ouvrages. Chacune propose un cadrage différent sur la campagne et la ville haute, offrant de quoi rythmer les Balades Laonnoises.
Porte d’Ardon : silhouette défensive et horizon sud
Massive et bien conservée, la Porte d’Ardon déploie ses volumes sur l’axe méridional. Sous ses voûtes, on perçoit la profondeur de la défense en tenailles ; au-dehors, le Panorama Porte d’Ardon balaie la vallée de l’Ailette jusqu’aux contreforts du Chemin des Dames. Au crépuscule, les champs virent au cuivre, superbe moment pour un Panorama Citadelle Laon incluant la cathédrale au second plan.
Porte de Soissons : accès historique et échappée sud-ouest
Plus ouverte vers les routes d’échange, elle dialogue avec la ville basse et les pentes sinueuses qui y mènent. Les arcs donnent un bel avant-plan architectural pour cadrer la Vue sur la Plaine ; par temps clair, les clochers de villages se découpent avec netteté.
Porte des Chenizelles : élégance discrète et regard vers l’est
Plus intime, elle révèle les strates de maçonnerie, les pierres reprises, et des embrasures propices aux jeux d’ombre. Les meilleurs points de vue se gagnent en contournant la porte par les abords herbeux : pâtures, haies et lisières dessinent un paysage bucolique à photographier au petit matin.
- Où se placer : avant-bec de la Porte d’Ardon pour une scène large incluant cathédrale et champs.
- À repérer : détails d’archères et marques de tâcherons à la Porte des Chenizelles.
- À l’objectif : contre-plongée sur la Porte de Soissons, ciel ample pour silhouettes d’oiseaux.
Victor Hugo aimait Laon pour sa grandeur posée ; on comprend sa fascination en observant la ville depuis ces seuils de pierre, suspendus entre rempart et horizon.
Après la promenade, repérez les bonnes adresses site et trouvez un café ou un restaurant à proximité sur cette page pour prolonger l’expérience.
Conseils pratiques pour une Visite Laon réussie : itinéraires, horaires et équipements
Claire et Malik ont choisi un circuit circulaire, idéal pour une Visite Laon centrée sur les remparts. Garez-vous près de la Porte d’Ardon ou du kiosque à musique, puis rejoignez l’aire de jeux au pied de l’ancienne citadelle : le tracé, net, permet d’enchaîner les points de vue sans retour arrière. Comptez 2 h à 2 h 30 pour la boucle complète, un peu moins si vous optez pour une coupure par les ruelles internes.
Itinéraires et rythmes de découverte
Le tour complet révèle les Splendeurs de Laon : au sud, lumières et collines ; au nord, étendues apaisées. Les familles peuvent parcourir des segments plus courts en aller-retour, en profitant des bancs discrets et des prairies au pied des murs. Des panneaux ponctuels guident l’œil et l’esprit, tandis que le relief calcé crée de petites variations agréables.
- Durées : boucle intégrale 6–7 km (2 h–2 h 30) ; segments thématiques 45–60 min.
- Équipement : chaussures fermées, coupe-vent, eau, jumelles pour rapaces et alouettes.
- Sécurité : rester sur les cheminements balisés, chien en laisse près des escarpements.
Moments de lumière, ambiance et photos
À l’aube, la brume ourle les vallons : parfait pour capturer une Vue sur la Plaine douce et nacrée. Au crépuscule, la Laon à 360° se teinte d’or ; les façades prennent du relief et les détails des mâchicoulis ressortent. On traque les silhouettes d’hirondelles, le pas des promeneurs, la lueur des fenêtres qui s’allument dans la ville haute.
- À photographier : le lever de soleil sur l’Ailette, contre-jours de la cathédrale, textures de pierre.
- Sonorités : vent doux sur les herbes des fossés, cloches portées par l’espace.
- Bonus : cadrage “Panorama Citadelle Laon” depuis l’esplanade sud.
Anecdotes et repères utiles
Les remparts servirent d’observatoire militaire jusqu’au XXe siècle ; aujourd’hui, ils inspirent les Balades Laonnoises et ateliers photos. La pierre extraite localement demeure la grande signature visuelle ; certains blocs montrent encore des traces d’outils vieilles de siècles. Passez par l’Office de tourisme pour une carte, et vérifiez les commerces ouverts avant de planifier une pause gourmande.
Entre histoire défensive et contemplation contemporaine, ces chemins de pierre composent un parcours où chaque regard renouvelle la promesse d’un horizon plus vaste.
